Compartimos aquí la reseña del libro de la Dra. Wilma Mancuello González, MIC, La lección de una madre hebrea. Exégesis de Pr 31,1-9 que apareció en la Revue Biblique 126.4 (2019).
La lección de una madre hebrea. Exégesis de Pr 31,1-9, par Wilma MANCUELLO
GONZÁLEZ, M.C.I. (Suplementos a la Revista Bíblica, 4). 17 × 24 ; 340 p.
Buenos Aires, Asociación Bíblica Argentina – PPC
Cono Sur, 2018. (ISBN 978-987-740-266-7).
Voilà un livre qui devrait faire date. C’est en effet le premier qui soit consacré au bref passage de Pr 31,1-9. L’auteure, qui n’en est pas à sa première publication, est paraguayenne, plus exactement guarani. Sa dissertation doctorale a été présentée en 2016 à l’Institut Biblique Pontifical et elle a été préparée sous la direction des professeurs Luca Mazzinghi et Stephen Pisano.
C’est tout d’abord l’itinéraire suivi qui impressionne. Un premier chapitre propose un état de la question sur l’origine, la datation et la localisation de cette courte collection proverbiale (pp. 19-46). Le deuxième procède à sa critique textuelle et littéraire (pp. 47-82). Le troisième offre alors un commentaire fouillé verset par verset (pp. 83-144), suivi d’une recherche sur l’identité de ce Lemuel et de sa mère (pp. 145-165). Le quatrième chapitre aborde la question du milieu historique et culturel dans lequel la péricope a vu le jour (pp. 167-197) ; c’est l’occasion de traiter de son genre littéraire et de son Sitz!im!Leben. Le cinquième et dernier chapitre montre jusqu’à quel point les thèmes de cette brève péricope sont déjà amorcés dans les collections précédentes et dans celle qui clôture le livre (pp. 199-255). Deux brefs appendices touchent l’un aux échos de Pr 31,1-9 dans le Nouveau Testament et dans la patristique, l’autre sur la place de cette collection dans la Septante.
L’itinéraire est classique, certes, mais non pas son développement. Rien ou presque ne semble avoir échappé à l’acribie de l’auteure. On doit ici souligner l’ampleur de sa recherche : elle domine la littérature exégétique moderne dans les différentes langues de son expression, allemand, anglais, espagnol, français, italien et même latin : sa bibliographie en fait foi (pp. 279-320). Le fait mérite d’être signalé tant il est rare aujourd’hui. À quoi s’ajoute, comme le souligne L. Mazzinghi dans sa Préface (pp. 11-12), que quelques exégètes plus anciens, F. Hitzig (1858) et H.F. Mühlau (1869), ont été continuellement consultés. Je n’ai remarqué qu’un absent important : G. Sauer, Die!Sprüche!Agurs!(BWANT, 84), Stuttgart, 1963, la seule monographie, à ma connaissance, sur le sujet, mais elle
est trop loin des questions que pose notre auteure. Il ne suffit pas de mentionner d’autres exégètes ; il convient aussi et surtout d’exposer leurs positions, de les discuter loyalement et sereinement avant de…